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Dans les Hauts-de-France qui innovent, l’entreprise Constructions-3D trouve clairement sa place. Implantée à Bruay-sur-Escaut dans le Valenciennois, l’entreprise dirigée par Antoine Motte fabrique des imprimantes 3D d’un type particulier.
Ces machines à mortier sont capables d’imprimer de façon automatisée des structures en béton innovant pouvant aller jusqu’à la construction de bâtiments entiers ! L’entreprise en exploite elle-même le potentiel puisqu’elle s’est installée à la Citadelle des Savoir-Faire, un centre économique en devenir dont les murs sont eux-mêmes partiellement conçus à partir de cette technique innovante.
Le site regroupe d’ailleurs plusieurs sociétés - dans lesquelles Antoine Motte est impliqué - relevant de l’écosystème de la 3D. "On est visiblement au début de quelque chose de nouveau. Il y a encore toujours beaucoup de R&D, on peut développer une arme de construction massive", avance l’intéressé, ancien de l’ICAM qui a passé huit ans dans différentes entreprises du BTP et qui a, dans un coin de sa tête, un idéal d’invention au service du logement pour tous.
Si la technique permet d’ériger des bâtiments entiers, elle sert également pour des éléments de taille plus modeste comme du mobilier urbain. L’entreprise a, ainsi, imaginé quatre machines de tailles adaptées, du petit MiniPrinter EDU au MaxiPrinter. S’adapter et évoluer en allant, c’est aussi le sens du Constructimètre, un appareil de laboratoire "fait-maison" qui sert à tester la qualité des propriétés du matériau à imprimer.
Certes, le poids du produit obtenu reste pour le moment un frein, mais l’idée a de quoi séduire : un temps de fabrication express (exemple d’un bâtiment érigé en une journée) pour un résultat hyper résistant. Autre gros atout, son empreinte carbone bien inférieure aux habitudes du secteur du BTP, la conception s’appuyant sur des matériaux locaux (80% proviennent des Hauts-de-France) pour partie réemployés, ainsi que des anas de lin comme isolant aux multiples vertus (thermique, acoustique, etc). Ces matériaux seront d’ailleurs bientôt éco-conçus sur place puisqu’une nouvelle entité - Termix-3D - verra le jour sur le site en 2023. De quoi ouvrir des perspectives d’emploi pour cette Citadelle qui compte autour de 50 salariés et pourrait, à terme, en atteindre 250.
L’expérience de Constructions-3D attire les regards. La Région Hauts-de-France a accompagné le lancement de la société et déjà acquis une dizaine de machines pour équiper des établissements d’enseignement professionnel et Espaces d’innovation partagés. Des investisseurs potentiels d’autres régions se penchent sur le sujet, tout comme un autre client plus atypique : Dubaï. Un marché porteur qui pourrait permettre à l’entreprise des Hauts-de-France de dupliquer ses méthodes en installant une usine directement sur place.
Développement d’une filière innovante, économie circulaire et réemploi de matériaux locaux, création d’emplois, rayonnement international : un atout économique de poids qui conforte plus que jamais la dynamique Rev3 menée par la Région Hauts-de-France !
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