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Ou en est la mobilité électrique en France ?

La mobilité électrique s’impose comme l’une des tendances majeures de l’industrie automobile, en France et dans le monde.

Ce passage du thermique à l’électrique ne se limite pas à une simple évolution technologique.

C’est la révolution d’un secteur complet, induisant la création de tout un écosystème et l’émergence de nouveaux besoins.

Quelle est la place de la France dans cette révolution ?
Et qu’en est-il de la Région Hauts-de-France, giga vallée européenne ?

La mobilité électrique, cheval de bataille de la décarbonation

L’Hexagone, fortement engagé dans sa transition écologique, considère l’électromobilité l’un des principaux leviers de la décarbonation du pays.

« Nous avons choisi la France, car c’est le pays européen en première ligne dans la lutte contre le changement climatique avec une très forte volonté politique d’accompagner la transition écologique et industrielle. Ce marché a un très fort potentiel local grâce aux différents projets d’implantation des gigafactories. C’est pourquoi la Région Hauts-de-France est stratégique pour nous et la position de Harnes particulièrement avantageuse. »
Alessandro Tripoli, Directeur Commercial Europe du Sud de Li-Cycle lors de l’Investor Day 3

Découvrez les atouts du marchés français qui ont convaincu Li-Cycle.

Les véhicules électriques représentent une solution clé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux combustibles fossiles.

Le Gouvernement a fixé à 2 millions, l’objectif de production nationale de véhicules électriques à horizon 2030.

Pour soutenir la création de la filière en France ainsi que la demande, l’Etat a, entre autres :

  • Adopté la loi d’orientation des mobilités qui fixe comme objectif la fin de la vente de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles d’ici à 2040
  • Mis en place des aides financières pour encourager l’achat et l’usage de véhicules électriques (bonus écologique, prime à la conversion, forfait mobilités durable…)
  • Soutenu le déploiement des infrastructures de recharge sur le territoire
  • Lancé un plan d’action en faveur du rétrofit, qui permet de transformer les véhicules thermiques déjà en circulation
  • Proposé un crédit d’impôt industrie verte pour inciter les entreprises à réaliser de nouveaux projets industriels dans le domaine de la mobilité électrique
  • Ouvert l’appel à manifestation d’intérêt France Mobilités – Territoires d’expérimentation de nouvelles mobilités durables (TENMOD) pour soutenir des projets innovants de mobilité durable dans les territoires peu denses, en favorisant le recours aux véhicules électriques

(source : gouvernement.fr)

développement de la mobilité en France : quelles aides de l'État ?

Les grands chiffres de la mobilité électrique en France

Sur les 600 000 voitures électriques en circulation en France, 203 000 ont été vendues en 2022 selon NGC-Data(r).

Ce qui représentent une hausse de 25 % par rapport à 2021.

Une augmentation des ventes qui concerne également les sociétés, avec 16 875 véhicules utilitaires légers et 136 camions électriques vendus en 2022.

Côté équipements, 99 400 points de charges sont disponibles en France.

La France fait partie de pays les plus dynamiques en termes de transition, avec 40 % des automobilistes se disant prêts à investir dans un véhicule hybride (rechargeable ou pas) sous 2 ans.

Elle représente donc un gros potentiel de développement pour les entreprises du secteur.

Découvrez 5 autres atouts des Hauts-de-France pour votre développement

La mobilité électrique : entre défis et opportunités

Tout l’écosystème de la mobilité change.

De nouveaux acteurs font leur entrée sur le marché : constructeurs de véhicules 100 % électriques, producteurs de batteries, acteurs du recyclage…

Face à cela, les constructeurs traditionnels ainsi que leurs fournisseurs et sous-traitants doivent s’adapter et transformer leur offre, pour répondre à l’augmentation de la demande en véhicules électriques et survivre à cette mutation.

Pour rester compétitives, les entreprises ont besoin de :

  • Se digitaliser / s’automatiser
    En savoir plus sur les enjeux et les opportunités de la digitalisation des entreprises

    « Il y a une polarisation entre les entreprises qui se lancent dans la digitalisation, qui sont en avance et celles qui ne le font pas vraiment. Et dans 5 ans, il y aura un énorme clivage sur le marché » Max Blanchet, Senior Managing Director d’Accenture Strategy – Responsable de l’industrie 4.0 pour l’Europe

  • Innover
  • Faire évoluer les compétences du personnel en formant leurs équipes à de nouveaux métiers
  • Mettre en place de nouveaux process

Des changements structurels qui impliquent des investissements parfois massifs, notamment dans l’outil de production, mais indispensables pour la pérennité des entreprises.

Et qui rapidement et bien menés pourraient être des atouts clés de leur compétitivité future.

La mobilité électrique en Hauts-de-France

Dans ce contexte mondial de transition vers des solutions de déplacement plus respectueuses de l’environnement, la région Hauts-de-France se positionne comme un acteur clé de la mobilité électrique en France.

Forte d’un écosystème automobile très développé (30 % des véhicules français sont produits en région), les Hauts-de-France ont su saisir l’opportunité du développement de la mobilité verte en Europe.

Une transition de la filière qui s’inscrit pleinement dans la dynamique régionale de la Troisième Révolution Industrielle (Rev3).

En région, cette révolution se traduit par :

1. Les investissements des constructeurs historiques

A l’image de Renault, qui a lancé en 2022 la création de son site Renault ElectriCity , les constructeurs présents en région font évoluer leurs équipements et process afin de s’adapter à une nouvelle demande.

L’implantation des Gigafactories

Grâce à une volonté politique forte et l’alignement parfait de tous les acteurs du développement économique, les Hauts-de-France ont décroché en 2020 l’implantation de leur première gigafactory : ACC.

Rapidement rejointe par Envision AESC, Verkor et ProLogium.

Et propulsant la région Hauts-de-France entant que vallée européenne de la batterie.

2. L’arrivée de nouveaux acteurs positionnés en amont et en aval de la production de batteries

Afin de pouvoir garantir la souveraineté de la production de batteries, il est indispensable d’avoir en Région ou sur le territoire national, un écosystème de fournisseurs et sous-traitants complet.

Pour répondre à ce besoin, les Hauts-de-France ont su capter différents projets en amont (Production de précurseurs et matériaux actifs de cathodes par XTC et Orano) et en aval du cycle de vie des batteries (recyclage par Li-Cycle, Orano et Eramet-Suez)

Les Hauts-de-France, Giga Valey Européenne

Un besoin substantiel en main d’œuvre qualifiée

La création de ce tout nouvel écosystème de la mobilité verte soulève la question de la disponibilité d’une main d’œuvre qualifié.

Plus de 13 000 emplois devraient être créés grâce à l’implantation des 4 gigafactories et de leurs écosystèmes, dont 7 500 emplois directs.

C’est pour répondre à ce besoin critique de compétences que la Région et ses partenaires ont créé le dispositif Electro’mob.

Cet ambitieux programme de formation en électromobilité a pour but d’anticiper les besoins en main d’œuvre de la filière.

Il proposera plus de 11 000 modules de formation aux nouvelles compétences de l’industrie automobile.

En savoir plus sur le dispositif Electro’Mob

La réindustrialisation des entreprises vers l'industrie 4.0